Situation tendue en Méditerranée orientale

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mercredi 23 septembre 2020

La situation tendue en Méditerranée orientale n’a rien de surprenant pour qui suit le parcours politique de Recep Erdogan. Il applique le programme qu’il avait annoncé, et pour lequel il a été élu, à savoir restaurer la grandeur de la Turquie. Ce pays reste traumatisé par le traité de Sèvres (1920) qui a organisé le partage de l’Empire ottoman à la suite de la défaite de la Première Guerre mondiale. L’empire qui avait régné sur les Balkans et le Maghreb, allant jusqu’aux portes de Vienne et de l’Espagne, était réduit à la seule Asie Mineure. La Turquie n’a jamais renoncé à ses ambitions, qui se dévoilent désormais en Méditerranée.

À cela s’ajoute l’enjeu énergétique. Depuis plusieurs années, des gisements importants de gaz sont découverts au large des côtes de Chypre et de l’Égypte, dont le plus important est le gisement Zohr qui attire bien des convoitises. En fonction de la délimitation de la zone économique exclusive (ZEE) autour de Chypre, la Turquie peut avoir ou non accès à ce gisement. Or le nord de Chypre est occupé depuis 1974 par Ankara, après un raid militaire rapide, qui fait de l’île un territoire divisé entre une partie grecque et une partie turque. Nicosie, comme Berlin autrefois, est la capitale de deux pays.

Le contrôle de la mer

À ce fond d’antagonisme se surimpose le contrôle de certaines îles du Dodécanèse, dont Kalymnos, vers lesquelles les Turcs regardent. Là aussi, la bataille n’est pas tant terrestre que maritime : le contrôle de la mer afin d’assurer la main mise sur les fonds sous-marins.

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