Le rêve européen du Pape François

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lundi 9 mai 2016

Le Pape François a été honoré du prix Charlemagne, qu’il a reçu le 6 mai des mains de plusieurs dignitaires européens. Prix fondé en 1949 par la ville d’Aix-la-Chapelle pour récompenser et honorer des hommes qui ont œuvré pour la construction européenne, il est décerné le jour de l’Ascension. Avant François, Jean-Paul II avait reçu un prix Charlemagne exceptionnel en 2004. Pour l’occasion, le prix lui a été décerné à Rome, où le Pape a reçu notamment le président du Parlement européen, ainsi que le Président du Conseil de l’Europe. Le discours qu’il a prononcé est dans la continuité de celui de 2014 au Parlement de Strasbourg. Il a appelé l’Europe à retrouver sa fécondité, intellectuelle et familiale, afin de poursuivre le rêve et le projet européen qui est le sien. Alors que le pape François est souvent présenté comme se détournant de l’Europe, il montre au contraire dans ce discours qu’il a parfaitement compris les enjeux et les défis actuels du continent.

Une Europe créatrice et féconde

On se souvient de l’image marquante du Pape à Strasbourg, où il avait présenté l’Europe comme une grand-mère inféconde et pleine de crainte. « Au Parlement européen, je me suis permis de parler d’une Europe grand-mère. Je disais aux Eurodéputés qu’en bien des endroits grandissaient l’impression générale d’une Europe fatiguée et vieillie, stérile et sans vitalité, où les grands idéaux qui ont inspiré l’Europe semblent avoir perdu leur force attractive ; une Europe en déclin qui semble avoir perdu sa capacité génératrice et créative. »

C’est la fécondité qui est ici le fil directeur de son discours. La fécondité culturelle et politique bien sûr, mais surtout la fécondité humaine. L’Europe doit ouvrir des rêves et un avenir à sa jeunesse, et elle doit promouvoir une politique de vie et de naissance. Il est d’ailleurs paradoxal que l’Europe soit une promesse pour beaucoup de migrants qui sont prêts à mourir pour tenter d’y pénétrer, et qu’elle semble à l’inverse avoir éteint l’avenir pour sa propre jeunesse, qui soit en part soit refuse de fonder une famille et de s’ouvrir à la fécondité.

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