Taxons imposons, il en restera bien quelque chose

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jeudi 25 octobre 2018

La géopolitique étudie toutes les échelles, son analyse porte donc aussi bien sur le global (les relations internationales), que le local (les villes et les territoires locaux). C’est cette gestion urbaine qui semble partie depuis quelque temps dans un délire constructiviste sans fin. Le mot d’ordre est connu : taxons, taxons, et quand ça ne bouge plus, subventionnons. L’exemple de Paris est éloquent, malheureusement suivi par de nombreuses villes de province.

Paris a un ennemi, non les rats, la délinquance ou le terrorisme, mais la voiture. Depuis l’ère Delanoë l’automobiliste est sans cesse ponctionné au motif fallacieux qu’il pollue. Fallacieux, car la consommation des voitures n’a cessé de diminuer au cours de ces trente dernières années, et parce que l’essentiel de la pollution ne provient pas de Paris, mais d’ailleurs et s’arrête en région parisienne, l’Île-de-France étant une cuvette. Peugeot a ainsi mis sur le marché une 208 HDi dont la consommation est de 3 L/100. Évidemment, plus il y a de bouchons plus les voitures consomment, ce qui contredit la politique actuelle cherchant à congestionner la capitale afin de purifier l’air. Que des hommes politiques cherchent à réduire le temps de transport voire les transports eux-mêmes est en soi une bonne chose, mais ils le font en bloquant et en interdisant les transports, alors qu’ils devraient plutôt chercher à rendre ce transport inutile. En effet, la question n’est pas d’empêcher les personnes d’utiliser leur voiture, mais d’arriver à une situation où l’usage de la voiture ne sera plus une obligation, non par la contrainte, mais par l’évolution des modes de vie. Si les gens se déplacent, c’est qu’ils doivent se rendre de leur domicile à leur lieu de travail. Cela a des conséquences spatiales et géographiques fortes : créations de zones aménagées et différenciées (espaces de travail, espaces d’habitation), création de lignes de train et de gares, d’autoroutes, de commerce. Si l’on veut limiter les déplacements, il faut faire en sorte de rapprocher le plus possible le lieu d’habitation du lieu de travail. Pour cela il y a deux possibilités : soit on habite à côté de son lieu de travail, soit on travaille chez soi.

Le logement social accroît les prix de l’immobilier

L’actuelle politique de logement est absurde. La loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) impose 25% de logements sociaux dans toutes les communes, indépendamment de leurs besoins. Il y a ainsi des villes qui ont des logements vides (Vichy par exemple) et d’autres qui ne peuvent pas construire de logements parce qu’il n’y a plus d’espaces libres pour cela (les villes de la petite couronne parisienne par exemple). L’État impose aux communes de construire soit en densifiant le bâtit en transformant en immeubles des zones pavillonnaires, soit en détruisant les espaces naturels (forêts, champs) pour y construire des logements. Si les communes refusent cette politique, l’État leur impose de lourdes amendes et le préfet peut préempter des terrains pour les bâtir, même contre l’avis des mairies. La politique du logement est décidé d’en haut et répond à des normes administratives, non aux besoins réels des territoires.

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