Le commandant Kieffer

La jeunesse a besoin de héros, d’autant que ces hommes valeureux sont aujourd’hui retranchés des manuels scolaires. Face à un monde que l’on présente en déclin, d’où l’on ne retient que les événements dramatiques et douloureux, beaucoup pourraient penser que le sort ne peut s’appliquer que de façon irrémédiable et que rien n’est possible. C’est pour cela qu’il est bon de lire des biographies d’hommes valeureux, des hommes qui ont dessiné leur destin et qui, par leur force et par leur volonté, ont pu changer l’histoire.

Le nom de Kieffer sonne désormais comme l’archétype même des commandos français. La valeur et la prouesse de ces 177 Français qui ont débarqué le 6 juin en Normandie ont contribué à la victoire finale de la France.

Philippe Kieffer a eu une vie bien éloignée du monde militaire. Né en Haïti, habitant longtemps à Jersey, il fut banquier d’affaires aux États-Unis et au Canada. Ce n’est qu’à l’âge de 41 ans qu’il découvre le monde militaire et qu’il s’engage, en 1940, dans les forces françaises à Londres. Ces bérets verts ont formé un des commandos les plus entraînés de la guerre, intervenant sur de nombreux théâtres d’opérations et subissant de nombreuses pertes, notamment à Dieppe. Leur présence le 6 juin a permis à la France d’avoir une poignée d’hommes de son sang lors du débarquement sur son sol. C’est cet itinéraire chaotique et particulier que retrace Stéphane Simonnet. C’est cet homme d’aventure et de force que ces pages nous permettent de mieux connaître.