La structure de la France

Le développement des hommes s’inscrit dans un espace particulier, et cet espace est d’abord caractérisé par son sol et sa structure géomorphologique ; c’est pourquoi il est intéressant d’étudier la structure de la France.

La France est constituée de deux grands bassins sédimentaires : le bassin parisien et le bassin aquitain, qui sont délimités par une série de massifs anciens. C’est le fameux V hercynien, qui englobe le massif armoricain, le massif central et les Vosges, et même, plus au nord, le massif des Ardennes, surtout présent en Belgique et en Allemagne. Ces bassins sont parcourus par des fleuves, qui forment autant de plaines alluviales, dans lesquelles la culture est facilitée. Ce sont ainsi les grands réseaux hydrographiques de la Seine, de la Loire et de la Garonne, bassins alimentés par les montagnes où les fleuves prennent leur source, ainsi que par les rivières qui les rejoignent. Le Rhin est un fleuve particulier, car il est assez peu français, ne servant qu’à délimiter la frontière entre l’Alsace et l’Allemagne. Quand au Rhône il s’inscrit dans un autre cadre. Le Rhône, alimenté par la Saône, forme en effet le sillon rhodanien, qui s’écoule entre le massif central à l’Ouest et les Alpes à l’Est. Ce sillon est crucial car il constitue une voie unique de communication entre le Nord et le Sud du pays, voie empruntée aussi bien par les véhicules routiers, que par les bateaux. Surtout, en effectuant un transbordement au nord de la Bourgogne, il est aisé de rejoindre, via la porte de Bourgogne, le Rhin, et de relier ainsi les deux fleuves, permettant de constituer un axe de communication reliant la Méditerranée –via le port de Marseille-, à la mer du Nord –via le port d’Amsterdam-, Lyon étant le pivot central de cet axe, assurant ainsi une intense activité à son port. Hélas, le projet de canal entre le Rhin et le Rhône a été reporté sine die, ce qui nuit au développement de cette zone. Lyon pourrait être la grande ville portuaire de la France, a condition de favoriser le trafic sur les deux rivières qui traversent la ville. Il ne faut pas oublier qu’un port n’est pas seulement une ville située à côté de la mer, mais tout lieu fréquenté par des bateaux, et le trafic fluvial possède de nombreux atouts pour s’intensifier dans les années à venir.

Autre élément majeur de la structure de la France, les chaînes tertiaires, Pyrénées, Alpes et Jura. Les Alpes sont un massif gigantesque qui s’étend sur sept pays différents. La difficulté est bien évidemment de traverser un tel massif, ce qui ne peut se faire que par les cols, qui bien souvent le cours des rivières. Les Pyrénées sont à cet égard particulièrement difficiles à traverser. S’il est aisé de les contourner, via le Pays Basque ou la Catalogne, il est beaucoup plus ardu de passer en leur centre, les vallées ont en effet très peu de communication entre elles. Cela constitue ainsi une certaine barrière entre la France et l’Espagne, ce qui explique qu’ils aient toujours été utilisés comme frontière.

Entre les Alpes et les Pyrénéens se trouve la plaine du Languedoc, qui conjugue plusieurs éléments morphologique. Le massif central est présent au Nord, avec les Cévennes, ce qui en fait une zone montagneuse. On trouve d’ailleurs des éléments volcaniques au Cap d’Agde. En revanche la partie située sur le bord de la mer constitue une plaine littorale dont le défi actuel est celui de sa préservation, et de son intégration dans les activités humaines. Il y a en revanche peu de plaine littorale dans le bassin aquitain, l’océan n’offrant pas de relief particulier à la terre, la côte est plutôt rectiligne. Ce n’est pas le cas en revanche en Normandie et en Bretagne, où la côte très découpée offre de multiples occasion de ports et d’installation humaine.

On le voit, pour un territoire finalement assez réduit, la France offre une palette de paysages extrêmement variés, ce qui est autant d’occasion d’occupation humaine différenciée.