La Normandie du Bray à la mer

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jeudi 10 octobre 2013

La Normandie s’étend de la Bresle au Mont Saint-Michel, n’en déplaise aux Bretons. Ses paysages sont extrêmement variés : dépression du Bray, riches plateaux agricoles de la Haute Normandie, pays d’Auge, vallée de la Seine, cette région semble respirer sous les lettres de Flaubert et de Maurice Leblanc. La région doit son nom aux terribles guerriers du Nord, les Normands, dont le chef Rollon se fit vassal du roi de France en 911, et reçut le titre de duc de Normandie, par le traité signé sur les bords de l’Epte, rivière qui fut donc la frontière entre la Normandie et l’Ile-de-France. Le destin de cette région fut de créer l’Angleterre moderne, et d’être une des plus riches provinces de France, donc une des plus ponctionnées. Les Normands ont conquis l’Angleterre en 1066, ils ont aussi conquis Naples et la Sicile, fondant le royaume des Deux-Siciles. Hommes de la terre ils sont aussi résolument tournés vers la mer, et vers l’aventure. Les marins de Dieppe et de Honfleur ont participé aux grands voyages du XVIe siècle, ils ont atteint le Brésil en 1503, le Labrador en 1506, et Sumatra en 1509.

Le pays de Bray

Le Bray est une dépression argileuse entre deux côtes crayeuses, coupés de haies et de forêts. Grâce à ses argiles, qui retiennent l’eau, c’est un des meilleurs pays d’élevage, et un pays d’industries laitières florissantes. Ce pays alimente les marchés parisiens, ainsi que l’Angleterre, via le port de Dieppe. C’est ici que l’on trouve les petits-suisses, les doubles-crèmes, et la ville de Neuchâtel-en-Bray, célèbre pour son fromage du même nom.

Le Vexin normand et le pays de Caux

Le Vexin normand s’étend entre Epte et Andelle. La richesse des sols, grâce au limon, a permis le développement de riches fermes agricoles, renforcées par la proximité du marché parisien. La grande culture règne aussi dans le pays de Caux, mais les villages sont moins concentrés qu’en Picardie, ils s’étendent parfois sur plusieurs kilomètres, le long des routes. C’est aussi le pays des champs ouverts, et des longues étendues de cultures : blé, betteraves, et d’autres céréales. Ce pays se termine sur la mer par de vastes falaises de 60 à 100 mètres de haut, sans cesse avivées par l’assaut des vagues. Contrairement à la Picardie, où la côte avance, ici elle recule d’environ 30 centimètres par an. La fameuse aiguille d’Etretat témoigne de ce combat entre l’eau et la roche. Le front de la vallée est échancré de valleuses, qui sont des vallées sèches, c’est-à-dire sans rivière, suspendues au-dessus des plages de galets. Seules des vallées creusées par des rivières abondantes ont pu se raccorder à ligne de rivage au fur et à mesure du recul de la falaise, et former des voies de pénétration vers le plateau. C’est à leur débouché que se trouvent les stations balnéaires, tel Etretat.

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