Salon des Vignerons Indépendants

Vous êtes ici : Accueil > Articles > Salon des Vignerons Indépendants

jeudi 15 décembre 2011

Comme chaque année en novembre, les Vignerons Indépendants ont tenu salon à la porte de Versailles, à Paris.

C’est un des plus grands salons viticoles de France, et la diversité des régions présentes, la variété des styles de vignerons et des vins proposés sont toujours impressionnantes. Au fil des années on mesure à quel point la production française est en constante amélioration. Il n’y a plus de vins ratés, de vins imbuvables ou de mauvaise qualité. Certes, on trouve des vins meilleurs que d’autres, des vins de grande classe et d’autres plus sobres, mais le niveau général est incontestablement meilleur. Il semblerait que plus le niveau de consommation baisse, et plus le niveau de qualité augmente.

Je constate aussi une forte présence de touristes étrangers : Anglais, Japonais, Espagnols, Chinois. Ils sont venus en France pour Paris et pour Versailles, et ils viennent au salon pour découvrir la richesse de ses vins, pour déguster et pour apprendre. Je ne sais pas si la visite du salon fait partie du tour prévu par les agences de voyage, mais c’est en tout cas une bonne chose de les voir de plus en plus nombreux.

La gastronomie est sans conteste un atout indéniable pour la France (1). C’est un élément de notre richesse nationale, cela contribue au rayonnement du pays, à l’image véhiculée par la France. Certains pourront la trouver ringarde ou vieillie, alors que c’est notre sève même. Combien d’entreprises vivent de cette économie. Le tourisme -et la France est la première destination touristique mondiale- n’aurait pas le même visage sans la gastronomie française.

Cette richesse est notre culture, et comme toute culture elle doit se transmettre. Quelle joie de voir, sur les stands, des enfants et des parents côte-à-côte, de voir que les fils succèdent aux pères, et parfois même, les filles aux mères. En dépit des réglementations castratrices, des barrières qui s’opposent à la création et à la reprise des entreprises, la culture familiale vit et se transmet.

Comme toute culture, elle n’existe que par la transmission. Il est primordial de transmettre le goût des bonnes choses aux nouvelles générations. Il est primordial d’apprendre à boire, d’apprendre à manger. Ce n’est pas parce que l’on est Français que l’on a un palais éduqué. Si les parents ne transmettent pas le sens du savoir-vivre et de la bonne table à leurs enfants, notre patrimoine séculaire disparaîtra en une génération.

C’est pourquoi je milite ardemment pour l’introduction de cours d’œnologie dans les lycées.C’est un vœux pieux,cela ne verra jamais le jour, et c’est pourtant la meilleure façon de combattre l’alcoolisme (2). Par l’œnologie la jeunesse accède à l’histoire, à la géographie, à la chimie, à la théologie. Il est vrai que ces matières n’ont plus leur place dans l’école des années 2010 (3). L’œnologie n’est pas rattachable à une compétence. Pourtant, comme la civilité et le savoir-être gagneraient à ces formations. Former des aristocrates de l’esprit et des gentilshommes du goût est le défi des années à venir. L’éducation au vin est un moyen d’atteindre ce but.

(1) Voir l’article :L’agriculture est-elle utile ?
(2) Voir l’article :Éduquer au vin.
(3) Voir l’article : Histoire au bac : c’est Mozart qu’on assassine.

Thème(s) associés :

Par Thèmes