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jeudi 21 décembre 2017
C’est l’un des plats les plus grandioses de la gastronomie française actuelle. L’oreiller de la belle Aurore, chanté par Curnonsky et produit notamment à Lyon, près de la place Bellecour, chez Georges Reynon. C’est une pièce de 32 kilos composée d’une quinzaine de viandes, dont dix de gibiers, de foie gras, de poulet de Bresse et de truffes noires. Pigeon, caille, perdreau, canard, faisan, cerf, sanglier, lièvre... composent la farce, sans oublier la pâte dorée, l’immense drap de cet oreiller, qui englobe le tout. Ce plat, et bien d’autres, sont présents dans l’ouvrage que Jean-Robert Pitte vient de publier, Atlas gastronomique de la France. C’est un véritable ouvrage de géopolitique, car l’histoire et la géographie ne cessent de se mêler et parce que les territoires sont façonnés par des rapports de force et des jeux de pouvoir. Un ouvrage accompagné de cartes superbes, qui permettent de visualiser immédiatement les sujets abordés : légumes, fruits, champignons, gibiers, pains, liqueurs… dressent une cartographie complète de la France et donnent une idée de son art de vivre, des distinctions régionales et des spécificités locales. En cette saison de Noël où la table est fêtée et rassemble, il n’est pas inutile de revenir sur cette géopolitique particulière.
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