L’école mixte est une école pour les filles

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jeudi 17 mai 2012

Je vous propose ici un article rédigé par l’association de la médaille française à propos de la mixité scolaire. J’en publie quelques extraits.

L’école mixte est devenue une école de filles, c’est pourquoi les garçons sont les grands perdants de l’éducation actuelle, et les chiffres de leur échec scolaire ou de leur suicide ne font que confirmer ces faits.

Hélas, l’idéologie est encore de mise dans l’éducation.

Source ici.

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Les statistiques tombent et enfoncent le clou. Quelques chiffres au hasard :les 2/3 des jeunes sortant du système éducatif sans aucune qualification sont des garçons. En médecine 62% des titres de doctorat ont été accordés à des filles (2008), à l’Ecole Nationale de la Magistrature 82% sont des filles. L’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort compte, en 2012 80% d’étudiantes. Dans l’ensemble de l’enseignement supérieur, 56% de filles. 86% des femmes contre 80% des hommes âgés de 20-24 ans sont titulaires d’un diplôme de second cycle de l’enseignement secondaire .
Il n’y a plus que dans les écoles d’ingénieur, de technologie ou d’informatique que les garçons soient largement majoritaires…pour combien de temps ?
Les rapports internationaux Pisa et Eurydice soulignent le retard des garçons par rapport aux filles. Eurydice parle même de crise de la masculinité. (1)

(...)

L’école faite pour les filles

La mixité, qui n’est pas forcément une mauvaise chose en soi, a été introduite précipitamment et pour de mauvaises raisons. Il s’agissait alors de problèmes de gestion et de démographie scolaire. L’impact pédagogique d’une éducation indifférenciée n’a pas du tout été seulement envisagé. Or, il semble qu’elle se soit faite à l’avantage des filles par rapport aux garçons. Combien de fois entendons-nous dire : « La présence des filles adoucit les garçons et les oblige à « se tenir » » ? Mais on n’entend jamais : « La présence des garçons « endurcit » les filles, ou les rend moins chipies » ! Là encore, à qui demande-t-on de changer et s’adapter ? Aux seuls garçons. En fait, on attend d’eux qu’ils soient moins…garçons.
Le rapport Eurydice (5), reconnait que « Le point faible des mesures actuelles résiderait dans le fait qu’elles se concentrent essentiellement sur les filles. Ainsi, alors que l’intérêt des filles pour la technologie suscite beaucoup d’attention, on s’intéresse moins aux garçons et à leur éventuel accès aux professions liées aux soins. Cependant, les rôles de genre ne peuvent être remis en question de façon efficace que si le changement se fait
dans les deux sens ».Or « Les initiatives d’orientation sensibles à la dimension de genre ont tendance à cibler plus souvent les filles que les garçons. »

Les exigences scolaires elles-mêmes, lorsqu’elles sont trop indifférenciées pour convenir aux deux avantagent plus les filles que les garçons. A différence de maturité inégale on demandera la même chose aux deux. Les garçons mis publiquement en état d’infériorité compenseront dans le domaine que la nature leur laisse, la force physique, mais utilisée à mauvais escient parce que mue par le ressentiment, terreau très favorable à la marginalisation et à la délinquance. Dans le meilleur des cas, l’école devient pour eux « un truc de fille » ; ils s’en désintéressent et leur désarroi identitaire ne fait que s’aggraver. (6)

La recherche anxieuse et constante du risque zéro (risque physique bien sûr, car le risque psychologique et moral ne compte jamais) conduit les garçons qui ont-à la différence des filles- besoin d’éprouver leurs forces physiques jusqu’à leurs limites dans le défi, la compétition, l’aventure et le risque calculé, à des frustrations dangereuses. (...)

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