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jeudi 26 mars 2020
L’Orient n’est pas un espace géographique, un fait de nature, mais une aire culturelle façonnée par le regard de l’autre, où l’histoire l’emporte sur la géographie. Proche-Orient, Moyen-Orient, Grand Moyen-Orient, etc. les vocables n’ont cessé de varier au gré des siècles et des intérêts stratégiques des puissances.
Orient provient du latin oriens, qui désigne l’espace où le soleil se lève. Il s’oppose à l’Occident, lieu où le soleil se couche (occidere). D’où l’usage des termes Levant pour l’un, Couchant ou Ponant pour l’autre (ponere, se coucher). Orient et Occident s’organisent donc autour de l’Europe. Mais Europe, dans la mythologie grecque, est cette princesse enlevée par Zeus en Orient et déposée en Occident. Ce sont ceux qui font l’histoire, la géographie et les cartes qui imposent l’écriture du monde.
Des Orients à géométrie variable
Le Levant, stricto sensu, regroupe la Syrie, la Jordanie et la Palestine. C’est une vision française de l’espace, héritée des croisades, du royaume de Jérusalem et des mandats de 1920. Dans une définition large, ce Proche-Orient peut inclure l’Égypte, l’Irak et l’Anatolie.
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