L’Alsace, pays de contraste

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lundi 30 décembre 2013

L’Alsace est une longue bande de terre comprise entre la jeune montagne des Vosges et l’impétueux fleuve du Rhin. Entre les deux, un espace agricole et marécageux : le ried.

Le fossé rhénan

La plaine d’Alsace s’étend sur 200 kilomètres de long, pour 25 à 30 kilomètres de large. C’est une partie du fossé rhénan qui se poursuit au nord jusqu’à la Hesse. Les Vosges font écran, ce qui donne un caractère continental à son climat, avec des hivers froids et rigoureux, et des étés chauds et secs. Ancienne vallée du Rhin, la plaine est riche, alimentée par les alluvions du fleuve qui se sont accumulés. Les rivières ont répandu des graviers et des sables, le lœss s’est accumulé sur les terrasses fluviales. Le Rhin est une véritable frontière naturelle, il sépare la plaine d’Alsace de la plaine de Bade. Aucune ville ne s’est bâtie le long de son cours, les villes alsaciennes ont préféré s’installer le long du cours de l’Ill, rivière beaucoup plus calme et maîtrisée. C’est le cas de Strasbourg, de Colmar et de Sélestat. Ce qui fait du Rhin une rivière presque étrangère à la plaine d’Alsace, qui est d’abord la plaine de l’Ill, même si ce cours d’eau est moins connu que le grand fleuve.

Une riche plaine agricole

L’agriculture de la plaine d’Alsace présente une grande variété. Au pied des Vosges se trouvent des vergers et des vignes, qui montent jusque sur les versants des collines sous-vosgiennes. Au pied de ces collines on trouve de gros villages, et des petits bourgs, qui tirent leur richesse de la vigne et du vin, et du tourisme afférent. Dans le contrebas de la plaine, sur les terrasses de lœss, on trouve du blé, de l’orge, du maïs et du houblon, ainsi que des pommes de terre.

Au sud de la plaine de larges forêts recouvrent le territoire, forêt de la Hart et de Nonnenbruch, au nord c’est la forêt d’Haguenau.

Un pays de commerce et d’industrie

L’industrie est fille du commerce. La plaine est une vaste voie de communication, aussi bien par terre que par rivière. En descendant le Rhin on atteint les ports de la mer du Nord, en allant au sud de la plaine on atteint la porte de Bourgogne et la vallée du Rhône. Par le col de Saverne débouchent les voies de communication qui arrivent du bassin parisien et de la Lorraine, elles continuent à l’Est par la trouée de Pforzheim à travers la Forêt Noire, permettant d’atteindre la vallée du Danube, Vienne et l’Europe Centrale. Strasbourg est la porte de la Mittle Europa. Au sud convergent les voies du bassin parisien, du sillon rhodanien et de la Suisse. Le nord est tenu par Strasbourg (la ville des routes) et le sud par Mulhouse. Ces routes commerciales sont une aubaine pour l’activité manufacturière et industrielle, elles aiguisent aussi les appétits des puissances étrangères, et expliquent le nombre important de guerres et de batailles pour le contrôle de cette région.

Mulhouse et Strasbourg

Ces deux villes eurent le statut de ville libre dans l’Empire Germanique, grâce à l’importance de leur aristocratie marchande. L’Alsace devient française en 1648, à la fin de la guerre de Trente Ans, mais Strasbourg ne fut réunie à la France qu’en 1681, et Mulhouse en 1798. Mulhouse fut la grande ville du coton. La première fabrique ouvrit en 1746, et les filatures se multiplièrent autour de la ville et dans les vallées vosgiennes, profitant des eaux claires de la montagne pour laver les fibres.

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