Henri Hude et l’éducation

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jeudi 4 avril 2013

Quelques citations sur l’éducation extraites du livre d’Henri Hude Ethique et politique.

Nous partageons entièrement les vues de celui-ci sur ce sujet.

« Il ne s’agit pas tant d’acquérir des compétences très spécialisées, dont nul ne sait si elles resteront longtemps très utiles. Il faut acquérir un robuste bon sens, un équilibre personnel, un sens des responsabilités, une capacité à s’engager et à durer, un puissant dynamisme créatif, un véritable esprit de service ; et puis, une culture générale, des bases solides, une capacité de travail, de méthode et d’organisation. Voilà ce que l’école doit donner avant toute autre chose. C’est ainsi qu’elle ne produira pas des ectoplasmes inconsistants et malheureux de vivre. » p. 200

« Une école est d’abord une association entre des parents associés et des enseignants associés. Les parents attendent des enseignants qu’ils instruisent leurs enfants et viennent compléter leur éducation dans le même esprit qui préside à celle qui leur est donné en famille. (. . .). Dans tout cela, l’autorité publique locale, et à plus forte raison l’État, n’ont en théorie pas grand‘chose à voir. Les ménages et, indirectement, les entreprises, sont les vraies sources de financement des établissements scolaires. Quand l’État se présente comme le mentor universel et la source de tout financement en la matière, il agit exactement comme un banquier qui prétendrait régler les dépenses et la vie de ses déposants sous prétexte que leurs paiements sont effectués par son intermédiaire. Jusqu’à nouvel ordre, l’État n’est pas propriétaire des biens des citoyens, et il n’est pas le tuteur de leurs enfants. » p. 201

« Quand l’État fait bénéficier de la gratuité totale un type d’école en en excluant les autres, il charge d’un impôt spécial tous les parents qui, pour des raisons dont ils sont seuls juges, souhaitent confier leurs enfants à d’autres genres d’écoles qu’il refuse de financer à égalité. Cette politique est contraire à la fois au droit des parents, au principe de l’égalité devant l’impôt et à la liberté des consciences. » p. 201

« Il n’y aura pas de réforme de l’éducation tant que les citoyens ne comprendront pas que l’éducation est d’abord leur affaire en tant que parents. Ils n’ont pas à se décharger de leurs responsabilités sur les enseignants, ni sur l’État. Encore faudrait-il que l’oligarchie économiste leur laisse le temps de s’occuper de leurs enfants. Et encore faudrait-il aussi que les parents soient décomplexés par rapport aux sottises et aux impostures du progressisme. » p. 205

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