Erreurs sur le libéralisme

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dimanche 27 mai 2018

Les Français souffriraient-ils d’une overdose de libéralisme ? On croit rêver. Et pourtant, de toutes les idées reçues, confusions, amalgames, contresens et balivernes, c’est l’une des plus coriaces. Ce n’est pas la seule. Parmi les objections que profèrent volontiers les antilibéraux, et cela depuis des lustres, nous en avons retenus dix. Quoique « percutantes » en apparence, ces idées reçues s’avèrent, à l’examen, sans pertinence. Dégonflage des baudruches en dix réfutations…

1. NOUS VIVONS DANS UNE ÉCONOMIE LIBÉRALE

Pas le moins du monde ! Cela surprendra sans doute beaucoup de monde, mais nous ne vivons pas au beau milieu d’une économie libérale. Dans une société libérale oui, dans une économie libérale, non. Nous pouvons affirmer sans crainte que notre société est démocratique, puisque des élections sont régulièrement organisées. Nous pouvons même dire que nous vivons dans une société de liberté, puisque l’essentiel des libertés publiques est à peu près assuré, moins bien cependant que dans beaucoup de nations comparables. Mais dans une économie libérale, non. Il faudrait pour cela que les libertés publiques rejoignent les libertés économiques. C’est loin d’être le cas.

Dans une société où la santé et les retraites sont sous monopole public, où l’épargne ainsi que la consommation sont organisées en fonction d’objectifs fixés par un complexe administrativo-politique sans que les citoyens ne se rebellent sérieusement contre une telle situation de sujétion, on ne peut parler de libéralisme. Il y a des secteurs libres, des domaines où le libéralisme progresse, mais des sociétés libérales, non.

Il y a près de 30 ans, on nous signalait déjà qu’ »au-delà de 40 % de prélèvements obligatoires, une société change de nature ». Nous en sommes à 44,6 %, de façon tout à fait officielle. La société a donc changé de nature. À certains égards, elle s’est libéralisée : jusqu’en 1978, aucun prix n’était libre en France. Jusqu’en 1981, on pouvait nationaliser des pans entiers de l’économie. Il y a vingt ans, 80% du système bancaire appartenait à l’État.

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