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jeudi 24 septembre 2020
Quelle que soit la profession que l’on rencontre, quel que soit le sujet abordé, on en arrive toujours assez rapidement au même constat : il y a trop de normes et elles tuent. Elles tuent des métiers, des professions, des savoir-faire, des hommes aussi, soit qu’ils se consument dans le travail pour les compenser soit qu’ils se suicident, comme c’est le cas d’un grand nombre d’agriculteurs. L’ajout de toutes ces normes, la surimposition folle de ces couches administratives, détruit la puissance du pays et l’empêchent de rayonner sur la scène mondiale.
C’est vrai du secteur agricole où les normes écologiques s’ajoutent aux normes administratives et comptables. Ceux qui pensent que la nature est gentille et que n’existent ni les bactéries, ni les insectes, interdisent pesticides et insecticides avec les résultats prévus et annoncés que l’on sait : la baisse de la production et la destruction de certaines filières. La loi Biodiversité de 2016, portée par Barbara Pompili, actuelle ministre de l’Écologie, a interdit tous les insecticides de la famille des néonicotinoïdes. Or il n’existe pas d’alternative à ces substances. Une invasion de pucerons cet été a provoqué des jaunisses qui ont ravagé plus de la moitié d’un grand nombre de récoltes : betterave, orge, colza, salade, etc. Agriculteurs et agronomes avaient alerté sur les dangers de cette loi, rien n’y a fait. Le ministre de l’Agriculture a réagi à ce désastre comme sait le faire un gouvernement qui tue son économie : il a promis des subventions et des aides pour compenser les pertes financières. Il faudra donc payer pour la filière que nous avons détruite et payer pour acheter ailleurs les produits que nous ne pouvons plus produire. La betterave est essentielle pour produire du sucre, mais aussi aujourd’hui beaucoup d’autres produits industriels issus de l’amidon de la betterave (carton, alimentation animale, produits sanitaires). Non seulement cette loi détruit la filière agricole, mais elle met aussi en péril la filière industrielle qui utilise les produits issus de l’agriculture.
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