Macron, tout en haut de l’affiche

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jeudi 7 mars 2019

La lettre commence par une injonction révolutionnaire « Citoyens d’Europe » comme au bon vieux temps de la Convention lorsque le Nouveau monde se tutoyait et se donnait du « citoyen » au lieu du « monsieur ». Ce qui peut apparaître comme des heures glorieuses en France ne le sont pas en Europe où plane encore le souvenir des armées de la Révolution et des guerres révolutionnaires. Comme à chaque fois, on nous enjoint à agir, et vite : « il y a urgence » et « les élections européennes seront décisives ». On sent poindre l’heure du chaos si par mégarde nous venions à faire un mauvais choix, en l’occurrence celui « du repli nationaliste ». Ils sont toujours les ennemis, mais le camp d’en face, celui du Président Macron, n’est pas défini. Il ne se nomme plus progressiste désormais qu’il fait siennes la défense des frontières et la protection des citoyens d’Europe. L’ennemi est vague et le camp du bien flou.

Le Brexit est bien évidemment le symbole de cette Europe qui a échoué. Échouée peut-être à bien faire voter le peuple, ce qui est suggéré, mais non dit. Le Brexit survenu ce sont au moins deux cavaliers de l’Apocalypse qui vont s’abattre sur les Anglais : « Qui a dit aux Britanniques la vérité sur leur avenir après le Brexit ? Qui leur a parlé de perdre l’accès au marché européen ? Qui a évoqué les risques pour la paix en Irlande en revenant à la frontière du passé ? » Retour au blocus continental imposé par Napoléon : les Anglais n’auront plus du tout accès au marché européen. Et retour de la guerre en Irlande bien sûr, car les Irlandais seront incapables, sans l’Europe, de trouver un gentleman agreement à leur question frontalière. La famine et la guerre vont foudroyer Londres. Messiers les Français, tirez-vous en premier.

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