Les aventures d’Obélix en Keynésie

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jeudi 2 avril 2020

Avec Astérix, René Goscinny et Albert Uderzo ont créé une œuvre dont la principale force est de relier les générations. Des arrière-grands-parents aux petits-enfants, tout le monde a lu Astérix et a tiré de ces histoires des moments de plaisir. Très rares sont les œuvres qui ont réussi cet exploit. Les albums peuvent se lire avec plusieurs degrés de compréhension. Obélix et compagnie n’est pas forcément le plus connu ni le plus cité, mais le plus instructif sur le plan économique. C’est un véritable traité d’économie politique, qui démontre de façon burlesque la faillite du keynésianisme. Je m’en sers régulièrement comme introduction à l’économie pour mes étudiants.

Paru en 1976, l’album sort trois ans après le premier choc pétrolier. C’est le début de la crise économique et les tentatives de redressement de l’économie française par des politiques qui appliquent le catéchisme de la relance par la consommation. L’ont-ils fait de façon intentionnelle ou non ? Toujours est-il que les deux auteurs torpillent le principe des politiques de relance à travers l’exemple absurde de l’achat en masse de menhirs. Le personnage principal est le néarque Caius Saugrenus, caricature de Jacques Chirac, alors Premier ministre. Saugrenus propose à César un plan infaillible pour terrasser le village gaulois : les occuper en leur achetant des menhirs. En leur fournissant ce travail artificiel, les Gaulois ne penseront plus à la guerre et César aura la paix. Mais César semble davantage convaincu par l’assurance du jeune néarque que par la pertinence de son plan.

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