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mercredi 21 novembre 2012
Suite de la réflexion sur le rôle du père dans l’éducation.
7/ Les parents doivent être forts. Il faut éduquer les enfants à la force, qui est une des principales vertus. La force de caractère est la meilleure chose que l’on puisse apprendre à un enfant.
Notre société contemporaine cultive le vice de la mollesse. L’école n’incite plus au travail, au dépassement de soi, à l’effort. Le foyer est confortable, il y a le chauffage, la climatisation, c’est un nid douillet très utile pour se reposer. Seul le sport reste comme refuge de la formation du caractère. On accepte dans le sport des vertus que l’on refuse à l’école, comme l’élitisme, la sélection, le championnat, le travail et l’abnégation. C’est bien que cela reste dans le sport, mais c’est dommageable que cela ait quitté l’école.
8/ Il faut développer, chez les enfants, le goût de l’indépendance. Il faut donner aux enfants l’envie de devenir adulte, bannir le terme adolescent de notre vocabulaire, les encourager à quitter le monde de l’enfance pour entrer dans le monde des adultes. Pour cela, ce monde doit apparaître comme étant désirable.
9/ Les pères doivent penser à l’image qu’ils donnent à leurs enfants. Comment les enfants les voient-ils ? Ils ne les voient pas au travail, mais à la maison, ou en loisir. L’enfant voit son père quand il ne travaille pas, alors que le travaille est son activité normale.
L’enfant doit voir son père travailler. Pour cela on peut lui faire visiter son bureau, qu’il sache où il se rend tous les jours. L’enfant doit voir son père en tenue de travail, et non pas tout le temps en tenue de détente. Beaucoup d’enfants ne voient leur père que devant la télé, en habit de sport, ou en tenue décontractée. C’est extrêmement dommageable pour l’autorité du père, et pour son rôle de modèle. Les seuls adultes que l’enfant voit travailler sont ceux qui passent dans les émissions de télévision. Or ce sont pour lui des héros, et son père ne rentrent pas alors dans la catégorie des héros.
10/ Autrefois, les enfants partageaient les activités des adultes. Ils allaient à l’atelier, au champ, à l’usine avec eux, ils travaillaient avec eux. Aujourd’hui, ce sont les adultes qui partagent les activités des enfants. Les pères jouent avec leurs enfants, ils font du ballon, du vélo. Cela peut avoir du bon, mais il n’en faut pas trop. Alors qu’avant les enfants étaient amenés à se hisser au niveau des adultes, désormais ce sont les adultes qui se mettent à la portée des enfants. Ce n’est pas une bonne chose ; cela contribue à maintenir les enfants dans l’âge de l’enfance.
Le monde de l’enfance doit leur apparaitre répulsif, pour qu’ils puissent entrer avec force volonté dans le monde des adultes.
11/ Les parents n’ont presque pas de conversations avec leurs enfants. Les conversations sérieuses sont bannies de la maison. Alors comment les enfants peuvent-ils se former ? Comment peuvent-ils se forger une opinion ? Les pères doivent prendre le temps de discuter avec leurs enfants, même si cela coûte.
12/ Les enfants consomment et ne produisent pas. À quoi servent les jeunes si ce n’est à consommer et à dépenser ? Ce sont les parents qui produisent, qui gagnent de l’argent et qui le donnent à leurs enfants pour qu’ils consomment. Un être qui ne produit pas est un être malheureux. L’homme n’est pas fait pour consommer mais pour produire, pour créer. Sinon, quelle est son utilité ? Quelle confiance porte-t-on à cette jeunesse ? Elle ressent le vide de son existence. Elle comprend qu’elle ne sert à rien, que la vie est absurde, d’où leur volonté de mort, à travers les suicides ou à travers l’usage des drogues.
C’est aux adultes à faire comprendre aux enfants qu’ils ont une utilité, pour eux-mêmes et pour la société. Qu’ils sont nés pour la grandeur et pour créer. Que leur vie a un sens, qu’ils doivent le trouver, et s’y conformer.
13/ L’école d’aujourd’hui maintient dans un état infantile, elle n’apprend plus à devenir adulte. Beaucoup d’instituteurs ou d’enseignants considèrent leurs élèves comme des enfants.
Les parents doivent donc être très attentifs à confier leurs enfants à une école, un collège ou un lycée qui prennent leurs enfants au sérieux, qui veulent en faire des adultes.
14/ Le père n’est pas là pour diriger mais pour guider les âmes. Le père ne doit pas être autoritaire, mais agir avec autorité. Un père autoritaire infantilise ses enfants, il les prive de liberté, il les empêche de grandir.
Un père qui agit avec autorité permet à ses enfants de devenir des adultes.
La différence entre autorité et autoritarisme est énorme, c’est celle qu’il y a entre éducation et dressage.
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