Le monde que la CIA n’imagine pas

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mercredi 22 juillet 2015

2030. le monde que la CIA n’imagine pas

La prospective est un art délicat. Il faut tenir compte des lignes de force de l’époque, oser porter des jugements audacieux, tout en sachant que seuls les hommes font l’histoire, et que celle-ci peut prendre une tournure imprévue. C’est le monde de 2030 qui est ici pensé. Faillite des élites mortes de la France et échec de l’État paléo-républicain, isolationnisme profond des États-Unis, effondrement de la Chine et de l’UE, affirmation de l’Iran et de la Russie. Quant à l’Afrique, elle connaîtra bien quelques oasis de prospérité, mais ils seront au milieu de déserts de pauvreté.

C’est sous le prisme de l’analyse géoculturelle que les auteurs esquissent ce monde de 2030. L’étude de la démographie, des permanences culturelles, des réveils identitaires et des postures diplomatiques permettent de réellement comprendre le monde, plus que sa seule réduction aux données économiques. Les auteurs évoquent surtout l’imprévu et la surprise que pourraient créer des États aujourd’hui oubliés. On pense notamment à l’Iran et au rôle central qu’il peut jouer comme pivot des mondes orientaux et eurasiatiques.

Ce qui est certain c’est que la multipolarité sera la règle, et que le monde aujourd’hui prévu ne se réalisera certainement pas. L’histoire ne s’écrit pas avec des théorèmes et des règles prédéfinies, l’histoire est le fait des minorités agissantes et pensantes ; chaque génération construit la sienne. L’ultime finalité de la prospective est de faire prendre conscience de ce que pourrait être le monde si l’action refroidit, pour que le monde dont on ne veut pas ne voit pas le jour, et qu’émerge une planète désirée et pacifiée.

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