Le coq et la ville

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jeudi 13 septembre 2012

La volonté gouvernementale d’autoriser l’union d’homosexuels et l’adoption d’enfants, témoigne de la confusion qui s’inscrit au sommet de l’État sur le sens d’une loi, et sur la sujétion de représentants de la nation à des intérêts particuliers, sans se demander si cela est conforme à l’intérêt général, au sens de la justice et de la liberté.

Cette excroissance individualiste peut se révéler dans des exemples qui seraient loufoques, s’ils n’étaient pas réels. Voici une aventure arrivée à un ami, maire d’une commune rurale de quelques dizaines d’habitants. Il a vu arriver un jour, dans son bureau, un nouvel habitant, installé dans la commune depuis quelques jours. Celui-ci lui a demandé de prendre un arrêté municipal pour interdire le chant du coq le matin, arguant du fait que cela le réveillait. Cet homme a expliqué qu’il avait longtemps habité en ville, qu’il était à la campagne depuis quelques jours, ayant acquis une maison, et qu’il souhaitait avoir de la tranquillité.
Le maire dut lui rappeler qu’il est normal, à la campagne, qu’il y ait des bruits d’animaux. Il lui rétorqua aussi, pour se moquer, gentiment, qu’il avait lui aussi habité dans la ville d’où venait cet homme, et qu’il avait été gêné par le bruit du premier métro qui le réveillait le matin, mais qu’il ne lui était jamais venu à l’idée de demander au maire d’arrêter le métro.

Exemple cocasse ou pitoyable que les maires ruraux peuvent multiplier. Mais exemple qui montre surtout à quel point l’égoïsme s’est tellement développé, que les individus considèrent leur volonté et leur désir comme un droit. À l’échelle municipale, cela peut prendre des allures de blagues ; à l’échelle nationale, ce peut être une tragédie.

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