La mondialisation, les fraises et le virus

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jeudi 9 avril 2020

Difficile d’analyser un événement en cours, surtout quand il est sans précédent comme celui que vous vivons. À ce jour, c’est près de la moitié de la population mondiale qui est confinée, mais près de 95% du PIB mondial. Chacun y voit la confirmation de ses propres idées. Pour les écologistes radicaux, cette pandémie est la preuve que l’homme est un virus pour la planète et qu’il détruit la nature. Pour les socialistes de droite, cela confirme leurs idées de démondialisation, de haine de la finance, de l’individu et du marché. Pour les libéraux, c’est une preuve de plus de la faillite de l’État stratège et du dysfonctionnement du système sanitaire français. Si chacun regarde son pré carré, quelques éléments de convergence pourraient les aider à mieux comprendre la situation.

La mondialisation, cause de l’épidémie ?

Nous n’avons pas attendu la mondialisation pour connaître des épidémies mondiales. La peste noire, née en Chine et arrivée en Europe en 1349, reste l’archétype de l’épidémie planétaire. Difficile pourtant d’en attribuer la cause au néo-libéralisme. Tout comme l’épidémie de choléra, née dans le delta du Gange et arrivée en Europe en 1832. La grippe dite espagnole, mais en réalité asiatique, qui a probablement causé la mort de près de 50 millions de personnes en 1918-1919. Plus près de nous, la France a connu deux fortes épidémies de grippe, venues d’Asie : en 1958 (environ 10 000 morts) et en 1968-69 (évaluée à 30 000 morts). Quant au sida, il a tué près de 30 millions de personnes depuis les années 1980. Une pandémie mondiale n’est donc pas quelque chose de nouveau. Ce qui change, en revanche, c’est la rapidité avec laquelle le virus peut circuler, ainsi que les informations.

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