Les Echos : Balzac et la Monarchie de Juillet

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vendredi 30 mars 2018

Belle recension de La parenthèse libérale par Daniel Fortin, Rédacteur en chef des Echos.

Entre 1829 et 1850, Honoré de Balzac entreprend un travail titanesque, qui fera de lui l’un des maîtres du roman français : dans sa fameuse « Comédie humaine », il s’emploie à traquer, à la manière d’un naturaliste - il se revendique sur ce point de Buffon - les espèces sociales qui forment alors la société française. Une société épuisée par dix ans de Révolution et quinze ans de guerres napoléoniennes, qui se jette dans les bras d’un souverain improbable, Louis-Philippe, un prince « normal », qui régnera dix-huit ans.

Voici donc la monarchie de Juillet, seule vraie parenthèse libérale de l’histoire française, écrit Jean-Baptiste Noé. Un libéralisme non pas à l’anglo-saxonne mais à la française, attaché aux libertés et en lutte contre l’égalitatisme étouffant imposé pendant les années révolutionnaires. Porté au pouvoir par des leaders républicains comme Adolphe Thiers, Louis-Philippe, descendant de souche Orléans, met fin au long règne de la branche aînée des Bourbon, disqualifiée par son retour aux affaires sous la Restauration.

L’émergence de ce dirigeant « anti-système », partisan, pendant la Révolution, de l’abolition des privilèges, moderne, cultivé, au mode de vie simple, est l’occasion de raccommoder un pays déchiré et bloqué par les luttes politiques intestines qui opposent des camps aussi irréconciliables que les ultras de la monarchie d’antan, les nostalgiques de l’Empire et les républicains qui veulent toujours abattre le trône.

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