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vendredi 13 novembre 2020
Un cessez-le-feu a été conclu au Haut-Karabakh qui met certes un terme au conflit engagé depuis septembre, mais qui ne règle pas le problème de fond de la région et qui se révèle inquiétant pour les populations arméniennes. Le cessez-le-feu consacre la force de la Russie qui elle seule a pu séparer les belligérants. De façon provisoire ?
La victoire de l’Azerbaïdjan aidé par la Turquie est presque totale. En quelques semaines de guerre, Bakou a plus obtenu qu’en 30 ans de négociations. Le Premier ministre arménien a été contraint à la signature d’un cessez-le-feu qui a au moins permis d’éviter une plus grande défaite aux troupes arméniennes. Avec la prise de la ville de Chouchi, verrou stratégique situé à 15 km de Stepanakert, la capitale du Haut-Karabakh, c’était l’ensemble de la région qui menaçait de tomber sous la coupe des Azéris. Les troupes du Haut-Karabakh ne pouvaient plus repousser l’offensive azérie, en dépit de l’arrivée de l’hiver qui aurait pu leur permettre de ralentir la progression militaire. Le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, peut fêter sa victoire militaire qui repose essentiellement sur l’aide apportée par son allié turc. « Nous avons forcé [le Premier ministre arménien] à signer le document, cela revient à une capitulation. J’avais dit qu’on chasserait [les Arméniens] de nos terres comme des chiens et nous l’avons fait » a dit Aliyev lors d’une allocution à la télévision, qui témoigne du mépris et de la haine à l’égard de leurs voisins.
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