Yquem, une malédiction ?

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lundi 17 décembre 2012

Pierre Lurton, le gérant de château Yquem, a annoncé le 15 décembre que le millésime 2012 d’Yquem ne sortirait pas. Le motif invoqué est les mauvaises conditions climatiques, qui n’ont pas permis d’atteindre un degré de maturité optimale. Yquem est coutumier du genre. Même si cela n’arrive pas fréquemment ce n’est pas la première fois que le domaine ne produit pas un millésime afin de maintenir la qualité de ses vins et de ne pas proposer de bouteilles en deçà de la qualité attendue.

Il faut un certain courage pour prendre une telle décision, et des assises financières solides, car cela signifie que le domaine, propriété de LVMH, n’aura pas de rentrées d’argent cette année.

Mais c’est aussi un bon coup économique et publicitaire. Sur le long terme, cela renforce l’image de la marque en augmentant le caractère rare et unique du vin. Yquem crée ainsi la pénurie, favorisant de la sorte une augmentation de ses prix. La non-vendange d’un millésime rehausse le caractère mythique du vin.

Du reste, un tel événement se produit tous les 20 ans : 1952, 1972, 1992, 2012. Cette régularité est-elle uniquement le fruit du hasard ? N’y aurait-il pas au domaine la volonté de créer le mythe d’une malédiction calendaire ? Ce serait une façon subtile de renforcer encore l’image de la marque. Les amateurs attendaient d’ailleurs 2012 avec anxiété, mus par les précédents de 1972 et 1992. La malédiction Yquem allait-elle se reproduire ? Oui. Ainsi est lancée la machine infernale pour l’année 2032, et le suspens d’une attente de vingt années.

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