Reconnaissance de la GPA : une double faute

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samedi 30 mai 2015

Sens Commun s’oppose à la reconnaissance de la GPA.

Le 13 mai, le TGI de Nantes a ordonné la transcription sur les registres d’Etat Civil des actes de naissance d’enfants nés de mères porteuses à l’étranger. Sens Commun dénonce un double signal extrêmement inquiétant pour notre pays :

Tout d’abord, la France ne peut plus se prévaloir d’être la patrie des droits de l’Homme, puisqu’elle cautionne, de facto, la marchandisation des corps humains. Nul ne peut ignorer les conditions de la Gestation Pour Autrui dans les pays concernés. Se rassurer en rappelant que la GPA reste interdite sur notre territoire ne convaincra que les naïfs et les hypocrites.

Cette décision du TGI est en outre une incitation à la transgression de la loi Française : non seulement le législateur ferme les yeux sur le délit de la GPA (pourtant passible de trois années de prison assorties de 45.000 euros d’amende), mais il soutient désormais les contrevenants dans leur infraction : le ministère public est même condamné à rembourser les frais d’avocats et de procédure aux familles ! C’est toute l’institution judiciaire qui s’en trouve fragilisée. Les larmes de crocodile de Manuel Valls n’y changeront rien, tant qu’il n’y aura pas d’engagement politique ferme en faveur de l’abolition universelle de la GPA.

Sébastien Pilard, Président de Sens Commun, conclut : « Il y a quelques jours, François Hollande inaugurait le mémorial ACTe. Mais rien ne sert de dénoncer l’esclavage d’un côté, si de l’autre on tolère ou on encourage insidieusement la traite des femmes. Les Français ont besoin d’hommes et de femmes politiques de convictions, capables de mettre en conformité leurs paroles et leurs actes ».

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