Parrains du sud

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mardi 26 février 2013

La mafia n’est pas que l’apanage de l’Italie et de la Sicile, cette dernière est aussi présente en France, et notamment dans le sud. On se souvient du fameux livre de Roberto Saviano sur la Camorra napolitaine, le livre de Christian Lestavel est d’un autre style, mais traite du même sujet : les réseaux mafieux et leur développement.

Christian Lestavel fut un petit voyou vivant de rackets et de trafics. Arrêté et condamné il a été retourné en prison par les RG qui l’ont utilisé pour infiltrer les milieux mafieux et les informer des différentes opérations. Il a ainsi pu être très actif dans les années 1990. C’est son récit qui est ici raconté, et à travers lui la cavale de tous les mafieux et gros bonnets du grand banditisme. C’est la mafia sans le côté romantique du Parrain de Coppola, sans l’aspect étouffant et oppressant de Saviano. On entre ici au cœur de la crapulerie, des trafics immobiliers ou d’armes, des vols et des rackets, qui cherchent à contrôler un territoire, à affermir une mainmise.

On se rend compte alors à quel point la mafia se développe en dehors de l’État, mais aussi en s’appuyant sur lui. La mafia ne vit pas à côté de la société, elle a besoin d’elle pour prospérer et opérer son commerce. Elle est ainsi comme le revers négatif de nos sociétés. La mafia vit comme toute société, c’est-à-dire qu’elle n’existe que grâce à des clients qui achète sa marchandise et qui donc la font prospérer. Sans client pour la drogue ou le proxénétisme, celle-ci aurait du mal à survivre. Mais en lisant le récit de Christian Lestavel on se rend compte que la notion de survie est assez futile au sein de la mafia.

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