Nigéria : Boko Haram poursuit ses enlèvements

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mercredi 13 janvier 2021

Les années se suivent et se ressemblent au Nigéria où les enlèvements et les massacres perpétrés par Boko Haram dans le nord du pays ne semblent pas prêts de s’éteindre. Mouvement qui associe spiritualité, criminalité et projet politique, Boko Haram demeure la principale menace de la région du lac Tchad, menace à surveiller au cours de cette année 2021.

Immense pays de 216 millions d’habitants et de plus de 260 ethnies, s’étendant du nord du Sahel au golfe de Guinée, le Nigéria est l’un des pays fragiles de l’Afrique de l’Ouest, notamment à cause de la déstabilisation provoquée par le mouvement Boko Haram.

Boko Haram fut fondé en 2002. Son nom signifie « l’éducation occidentale est un péché » (haram), ce qui témoigne de sa forte opposition à tout ce qui se rapproche de l’Occident, d’où ses attaques répétées contre des écoles et des lycées jugés propagateur de l’éducation occidentale. C’est un mouvement complexe, à la fois religieux, politique, social et criminel. Il est essentiellement présent dans le nord du Nigéria, autour du lac Tchad où réside sa base ethnique, avec des incursions au Tchad et au Cameroun. Boko Haram est un parfait exemple du fonctionnement hybride de ces mouvements qui rend complexe leur compréhension. C’est un mouvement musulman, qui a fait allégeance à l’État islamique et qui cherche à faire appliquer la charia sur son territoire. Mais c’est aussi un mouvement animiste vaudou, où les hommes portent des gris-gris et des amulettes autour du cou, pour se protéger et se mettre sous la protection des bons esprits, et où les rites d’initiation et d’intronisation dans le mouvement sont tous dérivés du vaudou : épreuve du feu, viol collectif, appel des esprits. Rien à voir donc avec la pureté de l’islam wahhabite ou avec l’islam tel qu’il est pratiqué en Égypte ou en Syrie.

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