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lundi 11 février 2013

La renonciation de Benoît XVI au siège de Pierre, annoncée ce matin à 12h, est évidemment une grande surprise. Le dernier pape a avoir renoncé à sa charge est Grégoire XII, en 1415, et ce afin de mettre un terme au Grand Schisme d’Occident.

7 ans de pontificat, et une Eglise qui a bien changé, une Europe qui s’est redressée. Il est encore mal aisée de faire des bilans approfondis, et des analyses fines de ce pontificat, mais c’est désormais aux historiens d’analyser et de comprendre.

Ne réduisons pas non plus Benoît XVI à son pontificat. En tant que préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, il a eu un rôle considérable au sein de l’Eglise durant ces 30 dernières années. Avec Jean-Paul II, il a contribué à changer le monde.

Sa renonciation initie peut être une nouvelle forme de gouvernement. Il est plus difficile de diriger l’Eglise aujourd’hui qu’au siècle dernier. Si Léon XIII a pu être un pape vaillant jusqu’à l’âge de 93 ans, la pression médiatique et politique est désormais si forte qu’il est nécessaire d’avoir de solides appuis physiques pour résister. Peut être sera-ce le lot des prochains papes que de renoncer au trône de Pierre quand ils verront leurs forces trop fortement décliner.

L’oeuvre de Benoît XVI est considérable, tout d’abord dans le domaine liturgique ; et c’est le domaine le plus important.
Il y a ensuite son travail théologique, et son oeuvre incessante pour l’unité des chrétiens, notamment avec les orthodoxes et la Fraternité Saint-Pie X, dont il ne verra pas les résultats en tant que pape.
Vient ensuite le sursaut spirituel de l’Europe, symbolisée par ces merveilleuses JMJ de Madrid, qui furent donc ses dernières.

Un style aussi, un pape littéraire et mélomane, pour montrer à un monde empli de techniques que l’esprit et les lettres peuvent encore le guider.
Il a peu d’encycliques à son actif, mais des catéchèses admirables, des homélies léchées, et sa vie de Jésus, qui a remis la foi au coeur de l’histoire.

On ne pourra pas crier santo subito, du moins pas encore, mais on peut le penser fortement, et le penser encore plus ce 28 février à 20h.

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