Les routes du Champagne

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jeudi 20 décembre 2018

Le champagne a réussi à s’imposer comme la boisson des fêtes et des grandes occasions. Pas de Noël ni de Jour de l’An sans champagne qui, selon les goûts, accompagne l’entrée ou les desserts. Ce vin si français doit beaucoup aux Anglais et aux Russes. Il est le résultat de la maîtrise technique d’un procédé naturel : la refermentation du vin. Au XVIIe siècle, toutes les régions de France produisent du vin, souvent de qualité moyenne, qui est vendu localement. Rares sont les vins à avoir une réputation qui dépassent leurs frontières régionales, comme les vins de Bourgogne, de Laon ou de La Rochelle. Le vin produit en Champagne est alors connu sous le nom de vin de Marne, car c’est le long de cette rivière que se trouvent les vignes les plus renommées, le vin descendant ensuite le cours d’eau pour être vendu à Paris. On y produit surtout du vin rouge. Mais ce vin rouge clair et peu alcoolisé, du fait du manque d’ensoleillement, est concurrencé par les vins rouges de Bourgogne et par l’apparition du nouveau clairet bordelais, un vin rouge pâle, qui commence à faire fureur dans la capitale. Le vin de Champagne est sur un mauvais positionnement sectoriel : il n’est pas assez simple pour servir de vin pour les ouvriers et le peuple de Paris (pour cela il y a les vins d’Argenteuil et de Suresnes) et il n’est pas d’assez bonne qualité pour rivaliser avec la Bourgogne et le Bordelais naissant. La vigne périclite donc et se voit cantonnée à une consommation locale. C’est à ce moment qu’intervient le cellérier de l’abbaye d’Hautvillers, dom Pérignon, qui décide d’arrêter de produire du vin rouge et de fabriquer uniquement du blanc. Il améliore également le travail de la vigne et la sélection des grains, ce qui lui permet de faire un vin blanc tranquille de grande qualité.

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