Les plateaux bourguignons

La partie orientale du bassin parisien est composée de plateaux calcaires et de craie. Les sols sont donc secs et pauvres, ce qui empêche le développement d’une agriculture de qualité. Par les plateaux de Bourgogne et de Champagne transitent les voies de communication qui relient l’Ile-de-France aux régions du Sud et de l’Est.

Les plateaux bourguignons sont composés du Châtillonnais, du plateau de Langres, de l’Auxerrois et du Tonnerrois. Leurs sols sont calcaires, ce qui forment des régions sèches et boisées. L’eau manque, étant absorbée par les fissures du sol. Les terroirs alimentés en eau sont ceux qui se trouvent à proximité des cours d’eau, dans les vallées des rivières, ou à mi-côte, près des sources. C’est là que ce sont installés les villages, afin de profiter de l’indispensable présence de l’eau.

Les importantes transformations du XIXe siècle

Ces régions ont connu des transformations économiques très importantes au XIXe siècle, ce qui a profondément modifié le visage de la Bourgogne. En quelques décennies on a effet assisté à la disparition d’une activité, remplacée par une autre, ce qui a causé bien des bouleversements, notamment démographiques. En effet, les paysans des plateaux avaient de multiples tâches : ils cultivaient du blé, élevaient des moutons, faisaient du vin, et transformaient le bois en charbon de bois, afin de bénéficier d’un combustible bon marché. Tout ce monde s’est effondré à cause de la révolution des transports qui a surgi à partir de 1830. La laine, importée d’Australie, a concurrencé et laminé les faibles moutons bourguignons. Le phylloxera a détruit la vigne, la houille a remplacé le charbon de bois. En conséquence, privée de travail, la population a quitté cette région. Le nombre d’habitants a été divisé par deux. Un nouvel équilibre économique s’est alors constitué. L’amélioration de l’outillage, l’usage des engrais chimiques, ont transformé cette terre pouilleuse en une terre riche et féconde. L’élevage de bovin est devenu une activité rentable et florissante. Les croisements de races ont permis de sélectionner la charolaise, qui fait aujourd’hui le bonheur des gastronomes. Des coopératives laitières collectent le lait et le transforment en fromages ou en yaourts. Cette région de la Bourgogne est encore une région creuse, elle ne profite pas du vignobles réputés de la Côte d’Or et des villages touristiques des bords de Saône. L’arrière pays des plateaux continue d’être une zone répulsive et peu attractive, mais il connaît toutefois des changements économiques majeurs qui l’insèrent dans le territoire national.