La mutilation des Hermès

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jeudi 18 juin 2020

Percevoir l’invariant dans la mutation du monde permet de se rendre compte que les fondamentaux de l’être humain évoluent peu. Depuis quelques jours, nous assistons à un mouvement politique qui veut déboulonner les statues et marteler les plaques des rues afin de réécrire l’histoire et d’en bannir les aspects jugés honteux. Rien de nouveau, rien de surprenant à cette volonté farouche d’écrire la mémoire en s’immisçant dans l’espace public. Cela nous rappelle l’Antiquité et ses damnatio memoriae mais renvoient davantage encore à l’aspect magique et religieux de la statue.

Toutes les civilisations ont bâti leur culte autour des statues et des pierres. Le temple de Baal, à Palmyre, contenait ainsi un bétyle, c’est-à-dire une pierre noire d’origine météorite, que les fidèles venaient adorer dans le temple. Le culte du bétyle se retrouve aujourd’hui à La Mecque, où les musulmans tournent sept fois autour de la Kaaba qui renferme une pierre noire que certains archéologues supposent être la pierre du temple de Baal de Palmyre. Ailleurs, c’est le culte rendu aux sources et aux arbres sacrés, dont on trouve des manifestations actuelles chez les tenants de certaines formes de l’écologisme radical.

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