La guerre sale et ses armes

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jeudi 28 février 2019

Les armes de guerre utilisées depuis quelques années sont de plus en plus souvent des armes non conventionnelles. Leur usage ne vise pas à obtenir une victoire stratégique par la destruction de l’ennemi, mais à ébranler la certitude de la victoire en instillant la peur et en annihilant les capacités défensives et offensives. Elles cherchent à stupéfier l’adversaire afin de l’empêcher de combattre. Ces armes ne sont plus dans le champ de la guerre d’affrontement classique, mais dans le champ de la guerre d’intimidation. Il s’agit de provoquer un effroi annihilateur qui bloque les défenses et empêche la riposte. C’est l’arme habituelle du terrorisme : gagner par l’emploi de la terreur contre l’ennemi. Ces armes sont regroupées sous le jargon NRBC pour « arme nucléaire, radiologique, biologique et chimique ». Elles prolifèrent chez les acteurs non étatiques, car elles sont supposées être plus simples d’emploi. Cette prolifération s’effectue soit avec l’aide officieuse de certains États soit par la fabrication de ces armes par les réseaux criminels. Dans tous les cas, elles nécessitent des moyens financiers et logistiques lourds, ce qui limite leur emploi.

L’arlésienne du nucléaire

Cela fait des années que l’on annonce l’usage d’armes nucléaires sales. Pour l’instant, rien n’est venu. Oussama Ben Laden voulait faire des attentats avec des armes nucléaires, mais il n’a jamais atteint cet objectif. Les attentats à base d’armes sales restent encore du domaine de la peur, mais aussi du possible. Les guérillas et les groupes terroristes ne disposent pas des moyens financiers et logistiques nécessaires à leur emploi. On peut aussi émettre l’hypothèse que la peur est entretenue par les États afin de maintenir un climat de défense nationale et de mobilisation contre un ennemi fugace et invisible. Cela peut ensuite servir à justifier des lois liberticides.

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