La basse cour fiscale

Vous êtes ici : Accueil > Articles > La basse cour fiscale

vendredi 13 juillet 2018

« L’art de l’imposition consiste à plumer l’oie pour obtenir le plus possible de plumes, tout en obtenant le moins possible de cris », selon la formule attribuée à Colbert. S’il n’est pas certain que le surintendant général des finances de Louis XIV soit l’auteur de ce bon mot, force est de constater que l’ensemble des ministres français de l’Économie l’ont mise en pratique. Monarchie comme République ont su manier l’art délicat « de plumer l’oie sans qu’elle criaille ». L’inventivité fiscale est un art français que le monde entier nous envie ; un peu comme la Sécurité sociale. À cet égard, la palme d’or revient aux « contributions volontaires obligatoires » (CVO), créées en 1975 en remplacement de certaines taxes parafiscales pour valoriser les filières agricoles. Créer une contribution qui soit volontaire et en même temps obligatoire relève d’un art si français pour l’art de plumer l’oie. Cela corrobore une inventivité fiscale qui explique pourquoi la France est l’un des pays d’Europe les plus taxés et celui où le jour de libération fiscale intervient le plus tardivement. En 2017, celui-ci a eu lieu le 24 juillet contre le 11 avril pour l’Irlande. Voilà qui rappelle l’autre mot de Georges Clemenceau : « La France est un pays merveilleux : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts. »

Lire la suite dans l’Opinion

Thème(s) associés :

Par Thèmes