L’impôt sur les morts

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vendredi 21 septembre 2018

« Reposer en paix » : il faut croire la locution latine Requiescat in pace intraduisible pour l’administration de Bercy. Acquitté dans des circonstances pénibles, l’impôt sur la succession heurte l’attachement au temps long et à la noble idée de transmission. Il intervient de surcroît au terme d’une interminable chaîne de taxation de l’épargne, à des tarifs souvent progressifs, dont l’effet cumulatif a été clairement retracé par Maurice Allais : « Adulte, [celui qui épargne] paie l’impôt sur le revenu. Au-delà d’un certain montant plus il épargne, plus il est pénalisé par l’imposition progressive sur la fortune. Devenu âgé, il doit payer à nouveau un impôt sur le revenu de son épargne, impôt dont est affranchi l’imprévoyant. Lorsqu’il disparaît, l’épargne qu’il laisse à ses enfants est à nouveau frappée par l’impôt » (Pour la réforme de la fiscalité, 1990). Ce qui explique que cet impôt soit mal accepté : selon une étude commandée en début d’année par France Stratégie, près de neuf Français sur dix le jugent trop élevé.

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