L’imposture de l’art contemporain

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mercredi 20 janvier 2016

C’est l’histoire d’un État qui veut diriger l’art, au même titre que le logement, le travail et l’éducation. L’art est transformé en produit financier, porté par les prébendes publiques et la connivence de fonctionnaires des ministères, qui organisent des expositions dans des lieux historiques et qui promeuvent l’art officiel, au détriment de tous les artistes dissidents désormais cachés. L’art contemporain devient une imposture, car on désigne du terme art uniquement l’art officiel, soutenu de commandes publiques et abreuvé de subventions. Tout le reste n’ayant droit ni au qualificatif d’art, ni à celui de contemporain. C’est cette imposture que décrit Aude de Kerros, tout à la fois peintre, graveur et critique d’art. Une imposture qu’elle a déjà démasquée dans des ouvrages antérieurs, notamment L’Art caché, paru en 2007.

Cet art de connivence fonctionne comme un produit financier, qui aurait pu s’effondrer en 2008, mais qui a été soutenu à bout de bras pour éviter son krach. Mais comme toute imposture, il finira par disparaître. L’auteur a des propos très optimistes sur l’avenir de la création artistique, témoignant du fait que de nombreux artistes œuvrent de façon cachée, mais sont de plus en plus connus, et que toute imposture et tout mensonge finissent par s’effondrer.

L’ouvrage fourmille d’exemples sur les pratiques des expositions d’AC, sur les manipulations des FIAC et sur les connivences entre les fonctionnaires et les attachés de presse des artistes. On y découvre que l’argent devient la seule finalité surtout quand, la plupart du temps, cet argent est public et détourné de son usage initial.

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