2020 : Prospectives géopolitiques

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jeudi 19 décembre 2019

Il est d’ordinaire habituel, en fin d’année, de faire une rétrospective de l’année écoulée. Pour une fois, portons le regard directement vers 2020, qui s’annonce passionnant sur la scène internationale, et risquons-nous à l’écriture du feuilleton géopolitique de l’année à venir.

Janvier : le Brexit. Les commentateurs prédisaient une majorité relative à Boris Johnson. La veille de l’élection, on en entendit même qui disaient que l’écart entre Corbyn et lui serait faible. Résultat : une majorité absolue et l’un des plus gros scores des conservateurs depuis les années 1980. Johnson a épuré le parti des éléments les plus versatiles, ce qui lui a permis d’asseoir une autorité complète. Il peut donc rester en poste pendant cinq ans et mettre en œuvre le Brexit. Il y a donc de fortes chances pour que celui-ci soit effectif le 31 janvier. Il va être très intéressant de voir comment la Grande-Bretagne va ensuite évoluer.

Février : la claque des européistes. Ceux qui ont annoncé la victoire écrasante d’Hillary Clinton et la victoire au coude-à-coude de Johnson, annoncent donc que la sortie de l’UE sera un désastre pour le Royaume-Uni. Compte tenu de leur qualité prévisionnelle, on peut légitimement penser qu’il en sera l’inverse. Et si le Brexit se passait bien pour le Royaume-Uni ? Et si cela donnait des idées à d’autres pays ? Non pas les pays surendettés du sud, qui auront du mal à résister sur le plan économique, mais les pays bien gérés du nord et du centre. L’Autriche par exemple, ou le Danemark. L’effet mimétique risque de faire tanguer Bruxelles qui va devoir tout tenter pour masquer la réussite du Brexit et faire croire à une catastrophe.

Mars : Matteo Salvini devient Premier ministre. Fort de sa victoire dans la terre de gauche d’Émilie-Romagne fin janvier, Salvini a fait sauter la fragile coalition Cinque stelle Parti Démocrate. Le mouvement 5 étoiles a perdu son électorat, happé par la Ligue. Le Parti démocrate est discrédité, et notamment son brillant chef, Matteo Renzi. Renzi, né en 1975, président du Conseil des ministres en 2014, à 39 ans. La coqueluche de toute la gauche sociale-démocrate, qui devait faire souffler un nouveau vent sur l’Italie. Son brillant règne n’a duré qu’à peine deux ans. Il fut renversé dès 2016 à la suite d’une tentative ratée de réforme de la constitution.

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