Géopolitique du vin

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jeudi 18 janvier 2018

« Les peuples méditerranéens commencèrent à sortir de la barbarie quand ils apprirent à cultiver l’olivier et la vigne » nous dit Thucydide dans sa Guerre du Péloponnèse. La vigne est née en Géorgie, sur les bords de la mer Noire, puis elle s’est diffusée dans le croissant fertile, en Grèce et à Rome. Elle a suivi les voyages des Européens et a conquis le monde avec eux : Amérique, Asie, Océanie, Le Cap, Polynésie. La vigne est la plante de la civilisation européenne, et le vin sa boisson. À travers elle, bien des analyses de géoculture peuvent être effectuées ; c’est-à-dire étudier à la fois l’implantation des hommes, leur pensée, leur mode de vie et leur support intellectuel. C’est en cela, notamment, que l’étude de la vigne est intéressante, car par elle on étudie aussi bien l’économie, la technique que la philosophie. Les paysages de vignes sont toujours superbes et toujours ils donnent à lire et à comprendre la pensée et la vie des hommes qui les ont édifiés.

La région de Châteauneuf-du-Pape, avec ses galets roulés, est mythique, tout comme les restanques de Bandol, les vignes accrochées en Savoie ou celles qui sont arrimées sur les Pyrénées et qui plongent dans la Méditerranée, du côté de Banyuls et de Collioure. On se demande toujours comment des hommes ont pu ainsi mettre en valeur ces territoires, souvent hostiles, pauvres, arides. La vigne est le symbole du capitalisme : elle arrive à créer de la richesse financière, culturelle et humaine là où il y avait de la pauvreté.

Peut-être avez-vous vu la série de reportages « Des vignes et des hommes » diffusée sur Arte qui présente un certain nombre de vignobles à travers le monde. De cette série est née un beau livre, publié par Féret, l’éditeur du vin, où l’on retrouve à la fois les photos et les textes. Ces vignes nous disent beaucoup de l’histoire culturelle et humaine des pays.

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