Fiscalité : vive l’Ancien Régime

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samedi 14 février 2015

Dernière trouvaille de nos chasseurs de primes de Bercy : un impôt supplémentaire de 20 % sur les résidences secondaires "en zone de tension" (les grandes agglomérations). Personne ne sait si cette géniale initiative ira à son terme, une précédente tentative, en 2012, s’étant piteusement ensablée face à une levée de boucliers des élus. Mais ce ballon d’essai est emblématique d’une démarche désespérée pour trouver de l’argent par n’importe quel moyen afin de boucher le trou abyssal de nos finances publiques. Nullement en cherchant à réaliser des économies sur le fonctionnement de l’État ou des collectivités territoriales mais en aggravant encore une pression fiscale qui, en deux ans et demi, s’est déjà alourdie de 70 milliards d’euros.

Jadis, sur les bancs de nos écoles publiques, laïques et républicaines, des instituteurs à blouses grises apprenaient à des enfants uniformément vêtus de tabliers noirs que la Révolution française avait, notamment, été provoquée par l’excès d’impôts. Ils égrenaient la capitation, la gabelle, le centième, la taille, le vingtième. Ils décrivaient - avec quelques exagérations - la condition pitoyable des paysans exsangues et expliquaient doctement que la charge était devenue insupportable. D’où la révolution. CQFD.

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