Fillon et la santé : enfin une réforme de bon sens

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lundi 13 février 2017

François Fillon avance, sur la santé, des propositions encore mal comprises par les Français. Et c’est bien dommage, car le mouvement en avant qu’il propose constitue une vraie réforme équitable. Les quelques lignes qui suivent tentent de la rendre plus claire, en dehors des simplifications inquiétantes (car immobilistes) d’Alain Juppé qui expliquait de façon suicidaire (car c’était une promesse impossible à tenir dans les années futures) qu’il ne voulait pas toucher aux taux de remboursement de la Sécurité sociale.

Les cancéreux, grandes victimes de la Sécurité sociale

Régulièrement, la presse se fait l’écho des scandaleux restes à charge en cas de cancer. En moyenne, une victime du cancer doit débourser de sa poche 750 euros par an pour être soignée. Ce seul fait prouve que notre Sécurité sociale, élevée au pinacle par tant de bien-pensants, dont Alain Juppé lui-même, n’est qu’une forme très dégradée de protection sociale. S’il existe en effet des maladies où la médecine devrait être gratuite et généreuse, ce sont ces maladies longues et graves qui constituent le vrai risque santé en France.

Pourtant, nous avons fait le choix inverse. La stratégie de remboursement des frais de santé en France consiste en effet à ne pas prioriser le risque. La Sécurité sociale se sent obligée de rembourser n’importe quel soin, et de ne surtout pas sacrifier les soins « visibles » (les grippes, les bronchites, la presbytie, la visite chez le dentiste), parce que ce sont ceux qui rapportent le plus d’électeurs.

Certes, les maladies « ordinaires » sont moins généreusement remboursées que les affections de longue durée. Mais la généralisation des complémentaires santé fait que, dans la pratique, un patient est mieux couvert lorsqu’il a la grippe que lorsqu’il a un cancer.

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