Éthiopie : un pays fragilisé

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jeudi 31 décembre 2020

Les régions du nord du pays se sont soulevées contre le gouvernement d’Addis-Abeba pour tenter de reprendre le contrôle d’un pouvoir qui leur échappe. S’ils sont pour l’instant mis en échec, la guerre qui reprend en Éthiopie souligne les fragilités de ce pays et les difficultés de bâtir une paix à long terme.

Le problème de l’Éthiopie est à la fois spécifique au pays et général au continent africain. S’y déroulent des affrontements ethniques pour le contrôle du pays, une corruption massive et des rancœurs historiques anciennes. Cela rend difficiles à la fois la compréhension des événements et leur règlement de façon pacifique.

Un christianisme antique ancien et ancré

Grand comme la France et l’Espagne réunies, peuplée de 110 millions d’habitants, l’Éthiopie est située sur le bassin du Nil, l’espace de la mer Rouge et la zone de l’Afrique australe. Elle fut christianisée à partir de 350 avec la conversion de son roi Ezana. L’évangélisateur du pays fut saint Frumentius, un Syrien, connu dans le pays sous le nom d’Abba Salama (le père de la paix). Voyageant de Syrie en mer rouge, il fréquenta la cour d’Axoum et se lia d’amitié avec Ezana, alors fils du roi, qui devint roi lui-même. Frumentius fut sacré évêque d’Axoum par Athanase d’Alexandrie. L’église d’Éthiopie et celle d’Égypte rejetèrent le concile de Chalcédoine (451) qui condamnait le monophysisme (le Christ a seulement une nature divine). Aujourd’hui encore, l’église d’Éthiopie est donc monophysite. Dès son origine, l’Éthiopie s’est placée dans le giron égyptien et donc dans l’axe nilotique.

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