Élection : sortir des concepts, proposer des solutions

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dimanche 18 août 2019

Tétanisée par ses multiples défaites, la droite ne sait plus où aller et semble s’embourber dans des débats sans fond sur la ligne à tenir. Faut-il être plus conservateur ou plus libéral, faut-il séduire l’électorat urbain ou réunir les républicains des deux rives, parler aux gilets jaunes ou séduire les classes moyennes ? Gangrenée par les thèses de Christophe Guilluy sur la France périphérique, thèses contredites par de nombreuses études de géographes sérieux, une partie de la droite s’est mise à détester les Français vivant dans les villes, les rendant responsables de tous les malheurs du pays. Ils voudraient donc prendre le pouvoir en dressant les Français les uns contre les autres et en rejetant une partie importante du territoire.

Plutôt que de perdre son temps à découper des concepts verbeux et à peser au trébuchet le degré de droitisation de tel ou tel candidat ou idée, il serait peut-être temps de faire des propositions pour apporter des solutions aux maux du pays. Une bonne solution est efficace et utile pour le plus grand nombre. Il ne sert donc à rien d’opposer les Français, mais plutôt de résoudre les maux qui rongent le pays, d’autant que des solutions existent.

Contre le drame scolaire : la liberté éducative

Face à l’échec scolaire (explosion des coûts, de l’illettrisme, de la violence, désertification rurale des écoles), ils existent deux solutions : l’abrogation du monopole de la collation des grades et l’établissement du chèque éducation. La première solution permettra de vivifier l’enseignement supérieur, d’en finir avec les filières de l’échec et avec le noyautage de l’université par les gauchistes. La seconde permettra de redonner une véritable liberté scolaire aux professeurs, de créer des écoles dans les villages qui en sont dépourvus (et sans école un village est condamné à mort) et de recréer un réseau d’établissements permettant de former la future élite du pays. Le chèque éducation est utile à toutes les populations et à tous les territoires. Il permet en outre de faire économiser à l’État près de 25 milliards d’euros par an, soit le montant de l’impôt sur les sociétés.

Suppression de l’impôt sur les sociétés

En 2018, l’impôt sur les sociétés a rapporté 25.7 milliards d’euros. Grâce à la mise en place du chèque éducation, il pourra être supprimé. Cette économie sera diversement répartie par les entreprises : augmentation des salaires, embauches, investissements et souvent un panel des trois. Cette mesure permettra de satisfaire aussi bien le chef d’entreprise que le chômeur et le salarié. Nul besoin donc de dresser les Français les uns contre les autres, il est possible de dessiner une ligne du bien commun.

Suppression de l’impôt sur l’héritage

La fin de l’impôt sur la mort sera un grand progrès social pour toutes les couches de la population, le cadre supérieur comme l’employé. Il permettra de conserver les biens immobiliers dans les familles et donc d’avoir des effets positifs sur l’accès au logement, qui est un souci pour beaucoup de Français.

Abrogation de la loi SRU

La loi Solidarité et renouvellement urbain est l’un des multiples avatars de la gestion communiste du logement en France. Elle a abouti à ce que produit toujours le communisme : raréfaction des biens, augmentation des prix, diminution de la qualité. Ainsi, dans les métropoles, les logements sont de plus en plus onéreux, petits et de mauvaise qualité. Son abrogation ne résoudra pas tous les problèmes du logement, mais elle permettra de redonner de la souplesse aux villes et de favoriser les constructions de logements neufs, donc de faire baisser les prix. La suppression d’un certain nombre de normes délirantes ainsi que le renforcement des garanties pour les propriétaires permettront également de favoriser les locations et la rotation dans les logements. Là aussi, de telles mesures profitent à tous et à tous les territoires.

Libre choix en matière d’assurance maladie

La sécurité sociale, outre le fait d’être en faillite systémique, a conduit à une pénurie de médecins et de médicaments, dégradant les conditions de soin des Français. Il faut maintenir la sécurité sociale, mais permettre à ceux qui le souhaitent d’opter librement pour des assurances privées (comme pour les assurances voiture et habitation). Le libre choix en matière d’assurance maladie permettra une forte augmentation des salaires et de meilleurs remboursements. À titre d’exemple, un salarié gagnant le salaire moyen paye près de 650€ par mois à la sécurité sociale, quant une assurance privée, offrant de meilleurs remboursements, ne coûte que 200€. C’est donc ipso facto une augmentation mensuelle de plus de 400€. Le libre choix de l’assurance maladie permettra aussi de lutter contre l’immigration illégale et l’immigration de tourisme sanitaire, puisque les assurances privées ne délivrent des prestations qu’aux cotisants et non pas à toute personne présente sur le territoire français.

Renforcement de la sécurité

La lutte contre l’insécurité profite là aussi à tous, métropolitains comme ruraux, gilets jaunes comme cadres supérieurs. Renforcer les pouvoirs de la police, accélérer les procédures judiciaires, lutter réellement contre les mafias et contre la nouvelle traite négrière que représente le juteux business du commerce des migrants (juteux pour les mafias et quelques ONG complices) est essentiel pour renforcer la sécurité du territoire national.

Interdiction des subventions publiques et création d’une dîme associative

Autre mesure profitable à tous et bénéfique sur le long terme, l’interdiction faite aux collectivités locales, aux ministères et à l’État de délivrer des subventions publiques, à quelque association et syndicat que ce soit. Pourquoi ? Parce que bien souvent les subventions sont une façon d’acheter des voix et de faire vivre des associations à l’utilité commune bien douteuse. Combien de villes subventionnent ainsi des associations de copains en détournant à leur profit l’argent public ? L’argent public ne doit pas servir des intérêts privés ; les associations et les syndicats ne doivent vivre que des cotisations de leurs membres et de dons privés. Les économies ainsi réalisées permettront de financer des investissements réellement utiles, de réduire les impôts et de diminuer la dette.

En contrepartie, l’impôt sur le revenu sera supprimé pour être transformé en dîme associative. Il s’agit de rendre obligatoire le versement de 10% de son revenu total (salaire et capital) à une association de son choix (club de sport, association culturelle, patrimoine, etc.). Ainsi, les associations seront financées pour des activités vraiment utiles et elles devront être transparentes quant à l’usage de leurs fonds, sous peine de ne plus avoir de dons. Si un particulier ne verse pas cette dîme associative, le fisc lui prendra l’argent non donné.

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Ces exemples, rapides et simples à mettre en œuvre, montrent qu’il est possible de bâtir des solutions pour la France et de proposer des mesures qui servent à tous, sans opposer les catégories sociales et les territoires. Depuis plus de deux ans qu’il est au pouvoir, Emmanuel Macron n’a fait aucune réforme d’envergure. Il n’y a rien à attendre pour les deux ans et demi qui lui reste. Au prochain président de mettre ces mesures en action dans les trois mois suivant son élection, pour redonner confiance aux Français, diminuer le chômage, redonner une espérance à la jeunesse et rétablir l’ordre et la sécurité.

Article paru dans Contrepoints.

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