De la Picardie à la Normandie

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samedi 28 juillet 2018

Picardie et Normandie, nous sommes là dans les régions qui servent de façade maritime au bassin parisien. La Picardie s’étend des collines d’Artois aux collines de la Bresle. La Normandie est quant à elle plus grande, puisqu’elle s’étend jusqu’à la Bretagne. Les couches sédimentaires qui ont formé ces régions présentent de larges ondulations, orientées du Nord-Ouest au Sud-Est. Cela provoque les fameux bombements de l’Artois et du Bray qui encadrent la Picardie. Dans la France de l’Ouest les termes haut et bas n’ont aucun rapport avec l’altitude, ils ont une signification de prestige ; le haut pays étant mieux considéré que le bas pays.

La composition des sols

Au sommet des bombements, l’érosion a échancré la carapace de craie, laissant apparaître les roches les plus anciennes. Elle a ainsi creusé la boutonnière du Bray, terroir fertile qui sert pour l’élevage. La craie s’étend sur une majeure partie de la région, mais elle n’a rien à voir avec celle de Champagne. Elle affleure sur les versants abrupts des vallées, ou en falaises, sur le bord de la mer. Des formations superficielles masquent souvent la craie, épais manteau de limon d’origine éolienne, propices aux riches cultures, que l’on appelle le lœss. Dans l’Ouest, des sables granitiques, étalés par les rivières descendues du Massif Armoricain, donnent des sols peu fertiles, surtout forestiers, car impropres à la culture.

L’orientation des rivières

Les rivières divergent à partir des bombements : l’Epte, la Bresle, descendent du Bray, l’Eure, l’Orne, des collines de Normandie. Or l’activité humaine étant dépendante de l’orientation des cours d’eau, notamment pour la circulation que proposent les vallées, cela explique que les régions du Bray et des collines normandes soient opposées. Cette opposition naît de l’orientation des collines, ici la géographie détermine l’occupation humaine.

L’influence de la mer

La Normandie et la Picardie ont toujours été tiraillées entre l’influence de Paris et l’influence de la mer. La Seine qui coule dans ces pays est un fleuve qui rattache ces contrées à la capitale, quand elles seraient attirées par le grand large. Le climat océanique favorise la prairie, les plantations de pommiers et de hêtres. Paris et la mer enrichissent la vie économique. Les productions de bétail, de lait, de fromages, ont été développées pour nourrir la capitale.

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